Comment agit un magnétiseur ?

Comment travaille un magnétiseur ? Sur quoi se base t-il pour agir ? Et comment comprendre sa gestuelle ?
1. Un magnétiseur est un canal
Tout d’abord, pour comprendre comment travaille un magnétiseur, il faut imaginer celui-ci comme une sorte de canal, un intermédiaire entre une énergie « extérieure » (dite parfois « énergie universelle » ou encore « ch’i » en médecine traditionnelle chinoise) et l’énergie de la personne sur laquelle il agit.
Le magnétiseur a la capacité de capter cette énergie autour de lui et de la diriger sur la zone du corps qui en a besoin, par l’intermédiaire de ses mains.
On pense souvent que cette énergie émane du magnétiseur lui-même alors qu’en réalité elle le traverse. Pour schématiser, le magnétiseur peut être perçu comme « conducteur » de cette énergie.
Ce n’est pas un hasard si les magnétiseurs sont également très souvent médiums, ces deux sensibilités vont de pair.
Le médium est aussi un canal, c’est-à-dire un relais entre le monde subtil et le monde tangible. D’ailleurs, le mot « medium » signifie « milieu, centre » en latin.
Ainsi, durant une séance de magnétisme, il n’est pas rare pour un magnétiseur de recueillir des informations sous forme de mots, expressions, images ou idées qui vont aider la personne à libérer certains blocages en complément de l’action sur le corps (à ce propos voir Médiumnité et perceptions extrasensorielles).

2. L’énergie propre à chaque individu
Chaque individu possède une énergie qui lui est propre. On pourrait l’imaginer comme une bulle, une enveloppe ou bien une « masse » qui entoure le corps de la personne (ou de l’animal).
Lorsque le magnétiseur place ses mains à quelques centimètres du corps, c’est cette enveloppe qu’il perçoit puis qu’il « travaille ».
Cela se manifeste par une sensation de pesanteur dans ses mains, associée à des picotements et/ou à de la chaleur. En guise de comparaison, cette sensation pourrait se rapprocher de celle que l’on a lorsque l’on plonge les mains dans l’eau.
En plus de sentir physiquement cette enveloppe, certains magnétiseurs sont capables de la visualiser autour des corps.
Guidé par ses sensations physiques (chaleur, picotements, fourmillements, froid, pincements dans les doigts, etc.), le magnétiseur repère ainsi les zones dysharmonieuses, déséquilbrées du corps et agit dessus grâce à une gestuelle précise.
Lorsque le magnétiseur agit sur une personne, celle-ci peut avoir des manifestations physiques de type chaleur, froid, picotements, frissonnements, sensations de pesanteur ou de petites décharges, etc.
Mais ce n’est pas systématique. Quand certains sont extrêmement sensibles à ces sensations, d’autres ne perçoivent quasiment rien. Cependant, ne pas avoir de manifestations physiques durant une séance de magnétisme ne signifie pas que l’on n’est pas réceptif ou que la séance ne marche pas, ce n’est pas lié.

3. La gestuelle du magnétiseur
L’image qui me vient le plus souvent pour imager le travail d’un magnétiseur est celle de quelqu’un qui travaillerait l’argile. A l’image d’un artisan, le magnétiseur travaille l’énergie. Il nettoie, enlève, étire, concentre, déplace, redonne forme, etc.
Il utilise l’énergie pour apaiser ou apporter un regain sur les zones du corps où il constate un manque ou bien un excès d’énergie. Il trouve les « nœuds » puis les défait (ce que j’appelle « nœuds », ce sont les zones du corps où l’énergie est bloquée et crée des tensions et/ou alimentent celles qui sont déjà présentes). Il aide à faire circuler l’énergie de façon plus harmonieuse.
A titre d’exemples, il effectue différents gestes que l’on pourrait décrire ainsi :
– les mains à plat, il balaye tout le corps de la tête jusqu’aux pieds ou bien sur une partie seulement (par exemple du haut des jambes jusqu’aux pieds) et ce, de façon plus ou moins lente. Plus le geste est lent, plus l’action a un effet calmant. Un passage plus rapide a un effet plus dynamisant.
– toujours selon la même gestuelle, il balaye une zone du corps au niveau transversal, c’est-à-dire du plexus sur le côté par exemple. Il peut utiliser ce type de gestuelle pour nettoyer, retirer un excès d’énergie ou évacuer une douleur.
– il appose ses mains de façon statique sur une zone précise pour calmer, apaiser.
– il fait tourner ses mains et ses doigts au-dessus d’une zone, à l’image des aiguilles d’une montre que l’on réglerait. J’effectue souvent ce geste au niveau digestif ou au niveau de la tête.

Tous ces gestes s’effectuent les mains placées à quelques centimètres au-dessus du corps (au niveau de l’enveloppe évoquée précédemment).
Un magnétiseur peut également utiliser son souffle pour évacuer une douleur ou un stress chez l’autre, qu’il ressent sous forme de tension. Il les absorbe quelques instants puis les évacue en soufflant lentement, en même temps qu’il agit avec ses mains. Le souffle lui permet de se dégager lui-même de la tension absorbée.
Même s’il existe des traits communs d’un magnétiseur à l’autre, il faut garder à l’esprit que les approches et méthodes peuvent évidemment différer. A titre d’exemple, certains peuvent utiliser des supports pour compléter leur action, comme le pendule. Cela est vraiment propre à chacun.
4. Travail de confiance et de détachement du magnétiseur
Bien que certains gestes reviennent régulièrement d’un magnétiseur à l’autre, le magnétisme est une pratique extrêmement intuitive et sensorielle. Il est donc impossible de la faire entrer dans des cases ou des protocoles rigides, au risque de lui faire perdre son essence. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles le magnétisme peut sembler si mystérieux, tant dans ses ressorts que dans ses effets.
En ce qui me concerne, plus je pratique moins j’intellectualise ma gestuelle. C’est-à-dire que je me fie moins aux manifestations physiques et me laisse complètement guider par cette énergie extérieure qui « sait » parfaitement où je dois placer mes mains, quelle gestuelle je dois réaliser, combien de temps je dois rester sur une zone et à quel moment m’arrêter.
Quelque chose d’autre agit à ma place. C’est pour cette raison que la pratique du magnétisme exige un grand lâcher prise. Elle nécessite d’accepter de ne pas toujours comprendre pourquoi on adopte tel ou tel geste, ni pourquoi on agit sur une zone plutôt qu’une autre, etc.
Cela implique également d’accepter de faire totalement confiance en cette « énergie » qu’on ne s’explique pas. On apprend à la connaître, à travailler avec elle, mais elle ne se contrôle pas. Elle dépasse totalement celui qui transmet mais aussi celui qui reçoit.

5. La dimension émotionnelle du travail du magnétiseur
Son travail ne s’arrête pas à l’action physique, il y a également une dimension émotionnelle indéniable.
En effet, on ne peut dissocier en tant que magnétiseur le problème physique du problème émotionnel car tout communique. Tout est interconnecté. Les émotions font partie intégrante de cette énergie du corps, de cette enveloppe, que le magnétiseur ressent et « travaille ».
Même si quelqu’un vient me voir pour une douleur physique, je ressens quasiment systématiquement les émotions qui y sont associées (sur ce point lire Ce que je ressens en tant que magnétiseur).
Cette dimension émotionnelle concerne également le magnétiseur lui-même. En effet, au-delà de la pratique, le magnétisme exige beaucoup de travail sur soi, à la fois psychologique et émotionnel.
Un magnétiseur doit être en mesure de s’auto-évaluer régulièrement, de se sonder lui-même en quelque sorte. Prendre du recul pour réajuster son approche à chaque fois que cela est nécessaire et se débarrasser de tout ce qui peut l’entraver afin que son action soit la plus efficace possible.
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