Médiumnité et perceptions extrasensorielles

La médiumnité pourrait se définir comme la capacité d’un individu à capter des informations à propos et/ou au contact d’une personne, d’un animal, d’un objet ou d’une situation, via des sensations physiques, émotionnelles et extrasensorielles, qu’il ressent à leur contact.
Dans la première partie de cet article, je parlais des sensations physiques et des émotions que l’on peut rencontrer en tant que médium (Médiumnité : corps et émotions).
La seconde partie de cet article est consacrée aux perceptions extrasensorielles. Celles-ci font un peu partie de la catégorie des « inclassables » car elles ne sont ni des sensations physiques, ni des sensations émotionnelles à proprement parler, même si elles se complètent toutes entre elles.
Avec les perceptions extrasensorielles, on entre dans une communication plus directe avec l’invisible qui va se matérialiser par la transmission de mots, d’idées, d’images, de visions. Cette communication implique donc l’existence d’un véritable langage, avec ses propres codes et caractéristiques.
1. Les mots et idées « murmurés »
Lors d’une séance de magnétisme par exemple, je peux recevoir des informations sous forme de mots ou d’idées concernant la personne ou une situation particulière.
Le mot (ou l’expression) peut être associé à une émotion ou à un ressenti physique. Par exemple, le mot « fardeau » accompagné d’une sensation physique de lourdeur. Ou bien encore à une gestuelle particulière qui me vient spontanément, comme une sorte de mime (par exemple, l’expression « prendre de la hauteur » associée à un geste de la main qui s’élève).
Pour en savoir plus sur les ressentis en magnétisme : Ce que je ressens en tant que magnétiseur.
Je peux également recevoir des informations sous forme d’idées, de pensées. A la différence des mots, ces idées sont plus complexes et plus profondes. Ici, les termes employés sont moins importants que l’idée qui est véhiculée. Ces mots ou idées arrivent spontanément dans mon esprit comme s’ils ne m’appartenaient pas. Il ne s’agit pas de voix réellement audibles, même s’il arrive que ce soit parfois le cas. Il s’agit de quelque chose de plus intériorisé comme un murmure, qui diffère de mes propres pensées.
Si je devais l’imager, je dirais que cela ressemble à un souffle. Une sorte de message qui s’insère dans l’esprit instantanément et qui contient une information précise sur une situation donnée.

Souvent, lorsque je transmets ces informations, des sensations physiques surviennent en même temps (frissonnements, sensation de prendre un bol d’oxygène, etc.), comme pour venir me confirmer ce que je dis et m’inviter à développer davantage.
Je sais que ces idées/pensées ne m’appartiennent pas, tout simplement parce qu’elles apportent une réponse à une problématique dont je ne peux pas avoir la solution.
Il s’agit d‘un autre regard qui n’est pas le mien. En principe, si le message est adressé à quelqu’un, je ne sais absolument pas à quoi il fait référence, ni dans quel contexte il intervient. Seule la personne concernée est en mesure de le comprendre.
2. Les images
Des photographies furtives
Les images se manifestent dans les moments de calme, les yeux fermés et en état d’éveil. Elles apparaissent spontanément, comme des photographies momentanées. Elles ne durent qu’une poignée de secondes. Il peut s’agir de visages, paysages, symboles, lettres, chiffres, lieux, phrases courtes, etc.
Certaines images sont particulièrement belles et vivantes, surtout lorsqu’il s’agit de nature ou de paysages. Elles peuvent être d’une grande netteté avec des couleurs flamboyantes. Les sens semblent plus affûtés que dans la réalité.
Des images animées
Les images sont rarement statiques. Sans aller jusqu’à la vision qui pourrait être comparable à une scène de film, les images vivent comme si elles étaient animées. Si, par exemple, des visages apparaissent, leurs traits seront bien dessinés et très expressifs, c’est-à-dire qu’ils vont montrer des émotions (des sourires ou de la colère par exemple).
Si l’image montre des mots, les lettres peuvent s’inverser pour dévoiler une anagramme. Cela m’est arrivé avec le mot « rose » qui s’est transformer en « oser » sous mes yeux.
Les deux mots avaient une signification bien précise et venaient répondre à une interrogation que j’avais sur le moment. Le mot « rose », en tant que couleur et fleur, faisait référence à plusieurs situations de mon passé et de mon présent, et faisait écho au verbe « oser », comme si tous ces éléments étaient interconnectés.

Jeux de mots et de chiffres
Dans le langage de l’invisible, les anagrammes sont très fréquents. C’est un langage qui joue beaucoup avec les mots, leur sonorité et la phonétique (les homonymes sont très utilisés, par exemple : eau/haut ou air/aire/erre/ère etc.).
Idem avec les chiffres et les nombres. Si, par exemple, le nombre 42 apparaît, il peut s’inverser pour devenir le 24. Et chacun de ces nombres aura une signification bien particulière pour la personne.
Ils pourront renvoyer à une date, une année, un âge, un département, etc. De plus, ces nombres auront un lien entre eux.
Il s’agit là d’une particularité importante du langage de l’invisible : les informations transmises ont un sens multiple et elles se recoupent entre elles. En un mot, chiffre, symbole, on obtient une multitude d’informations qui s’imbriquent toutes.
C’est un langage abstrait, bourré de métaphores et de symboles. Cela permet de dire beaucoup de choses en peu de temps et transmettre des idées parfois complexes. Et ceci est d’autant plus vrai concernant les visions.
3. Les visions
Des scènes comme sur un écran
Comme les images, les visions surviennent dans les moments de calme, les yeux fermés. Je suis consciente et en état d’éveil lorsqu’elles défilent sous mes yeux. Elles se manifestent bien plus rarement que les images.
Elles ressemblent à de véritables scènes, comme si elles apparaissaient sur un écran. Je reste spectatrice ou tout du moins, dans une situation passive (sur les similitudes entre visions et rêves médiumniques voir : Comment reconnaître un rêve médiumnique ? ).
Si la vision me concerne directement, je peux me voir ou avoir l’impression d’être intégrée dans la scène, mais je n’agis pas directement dessus.
A l’instar des images, les visions sont nettes et très réalistes, comme si on assistait à une scène en 3D. Elles durent plus longtemps que les images mais restent relativement brèves.
La grande différence avec les images, c’est que les visions viennent raconter une histoire.
Elles peuvent être éprouvantes sur le plan physique et impressionnantes. Lorsque cela m’arrive, j’ai l’impression d’être « aspirée », que quelque chose gronde à l’intérieur de moi. Ces signaux physiques permettent d’anticiper leur survenance, elles n’arrivent donc pas par surprise. Quoi qu’il en soit, ce type d’expérience peut être assez déstabilisante. Toutefois, il est toujours possible de s’en couper, rien n’est jamais subi ou contraint.

Une mine d’informations délivrées dans un temps très court
A travers les visions, l’invisible transmet des informations qui ont un sens et une signification profonde.
Elles interviennent dans les moments décisifs de la vie de quelqu’un, lors d’une étape importante. Elles peuvent aussi se manifester pour adresser un encouragement, un soutien ou aider à anticiper un événement.
Comme les images, les visions sont pleines de métaphores. Elles comportent toujours une multitude de sens et les informations qu’elles délivrent se recoupent entre elles.
Elles peuvent délivrer des messages complexes et faire référence à des concepts abstraits.
Ce qui est observé n’est donc pas nécessairement quelque chose qui va se produire ou qui existe concrètement, c’est surtout la symbolique qu’il y a derrière qui est importante.
Comme rien n’est laissé au hasard, tous les détails visualisés sont importants, même les plus infimes : lieux, objets, personnes, vêtements, couleurs, mots, symboles, etc. Les visions peuvent aussi être accompagnées de sons et de musiques.
Par ailleurs, elles ont une portée sur le long terme, c’est-à-dire qu’elles peuvent révéler d’autres messages des mois voire des années après en fonction de ce que l’on va vivre.
Derrière ce langage, il y a l’idée d’exprimer beaucoup en peu de temps. Ainsi, qu’il s’agisse d’images ou de visions, il faut s’arrêter un moment afin d’analyser ce que l’on a vu et en appréhender toutes les facettes.

Pour illustrer mes propos, voici un exemple de vision
Un jour, un ami me raconte qu’il s’inquiète beaucoup pour son frère qui se trouve dans une relation amoureuse compliquée. Il perçoit son mal-être mais son frère reste silencieux et avec le temps, il s’est même éloigné de lui. Il ne sait pas comment regagner sa confiance et communiquer avec lui sans interférer dans sa vie privée. Surtout, il a peur qu’il s’éloigne définitivement s’il lui fait part de ce qu’il ressent.
Les jours suivants, une vision me montre son frère dans un métro. Il est assis seul dans une rame totalement vide et semble hypnotisé, sans vie. Je vois alors mon ami monter dans le métro et venir s’asseoir à côté de lui. Il lui chuchote des mots à l’oreille avec bienveillance. Son frère semble l’écouter et sortir peu à peu de sa torpeur. Mais soudain, sa compagne entre dans le métro habillée en contrôleur. Je vois mon ami se lever immédiatement pour quitter la rame, sans se faire voir par la compagne de son frère. Celle-ci observe dans sa direction et surveille que personne ne soit là.
Ensuite, je visualise son frère dans une autre scène. Il se trouve dans une cellule de prison. Mon ami arrive avec une clé et lui ouvre la porte. Il lui dit qu’il est libre maintenant mais son frère ne veut pas sortir de la cellule. Il lui répond qu’il s’y sent en sécurité et semble terrifié à l’idée d’en sortir, puis la vision s’arrête.
Juste après ces visions, des précisions m’ont été apportées en guise de complément. Dans la première scène, le métro représente la face cachée de la situation et une partie de ce qui se passe dans l’inconscient du frère de mon ami. Tout d’abord, on vient lui dire qu’il a vu juste sur la situation car la vision montre bien l’isolement de son frère, sa solitude, son manque de vie et le contrôle qu’exerce sa compagne habillée en contrôleur.
Ensuite, on lui montre qu’il a le pouvoir d’agir mais pas de n’importe quelle façon. Il peut aider son frère en lui parlant de ce qu’il aime (ses passions, ses souvenirs et tout ce qui l’anime) et de tout ce qui peut lui rappeler leur lien de frères et ce, sans critiquer sa compagne ou attaquer la relation.
C’est une manière de retisser leur lien et de le ramener à tout ce qu’il a de positif en lui, comme pour lui rafraîchir la mémoire et déclencher une réminiscence. On lui montre ainsi qu’il a le pouvoir de l’aider à se réveiller en lui remémorant ce qu’il a de meilleur en lui, sans courir le risque d’interférer dans sa vie privée ou d’attirer l’attention de sa compagne qui surveille tout.
La 2ème scène intervient pour dire que, même s’il détient les clés pour l’aider à s’en sortir, son frère peut refuser cette aide parce qu’il trouve, dans cette situation, un faux sentiment de sécurité. Cela lui montre que son pouvoir d’action reste limité et qu’il doit se préparer à cette impuissance.
Conclusion
Les perceptions extrasensorielles montrent à quel point l’invisible peut utiliser un langage imagé, plein de symboles et transmettre des messages profonds et complexes. Elle révèle aussi la sagesse de ces consciences qui nous connaissent mieux que personne.
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